Après avoir exploré en long, en large et en travers nos amitiés, nos amours déçus, après avoir réglé nos comptes avec la vie, que nous restait-il à dire ?
Tout. Tout ce qui a déjà été dit, tout ce qui mérite d’être redit, exploré, et retourné.
Nous nous sommes isolées, enfermées quelques jours à la campagne, pour écrire. Et qu’en est-il sorti ? Quatre petites chansons, et dedans : le dehors ! Menaçant, motivant ! L’autre, hostile ! L’autre, qui nous ressemble ! L’autre, avec qui on s’assemble !
L’ironie de la vie, c’est ensemble qu’on peut en témoigner, c’est ensemble qu’on va la dépasser, en rigoler, et va savoir, c’est peut-être ça, le bonheur ?

Du coup, on s’est enfermées, encore, avec nos musiciens, enfermées dans un lieu d’ouverture, le Gueulard, pour continuer notre quête intérieure, créer, arranger les morceaux, mettre en scène le spectacle.

Comme à l’origine, nous sommes allés piocher les mots des autres pour les faire nôtres, nous avons tissé nos dialogues avec des paroles de chansons populaires, qui résonnent avec les nôtres, qui s’y clin d’oeillent ou s’y percutent.

A la manière des comédies musicales, nous voulons, pragmatiquement, désespérément, candidement, rechanter la vie pour la réenchanter.