Boubouroche De Georges Courteline
La compagnie « Et, pourquoi pas » vous présente :
BOUBOUROCHE
De Georges Courteline
Avant de connaître son infortune, Boubouroche était un bourgeois débonnaire, somme toute assez heureux et gagnant suffisamment d’argent. Il est un brave homme, peut être un peu naïf, exploité par ses camarades à qui il paye des coups à boire sans arrêt, et cocufié par sa compagne. Ce jour là, installé comme à l’habitude à une table de café, occupé à sa partie quotidienne de manille avec ses amis Potasse, Roth et Fouettard, il vit un vieux monsieur surgir et l’aborder pour lui révéler la trahison d’Adèle. Adèle est une femme qu’il entretient depuis plusieurs années et autour de laquelle il a organisé une petite vie bien agréable. Ils ne vivent pas ensemble mais lui rend visite de manière régulière. Elle vit cependant avec André, son amant, et leur existence est rythmée par la sonnette de la porte d’entrée qui annonce les visites de Boubouroche. En effet, dès que la sonnette retentit, André part se cacher dans le bahut de chêne, lieu dans lequel il vit depuis huit ans, en secret et amoureux. L’amant est finalement surpris, malgré toutes les précautions prises et l’explication est inévitable. Boubouroche se met en colère, menace, tempête, mais finit par pleurer dans le tablier d’Adèle, celle-ci ayant réussi à retourner la situation à son avantage. Boubouroche finit par reporter sa rancune sur le vieux monsieur qui lui révéla son infortune.
Mise en scène et jeux : Fabrice Talon, Adèle Esseger, Alexandre Fernandes, Benjamin Meneghini
L’auteur :
Georges Courteline est un romancier et dramaturge français né le 25 Juin 1858 à Tours et mort le 25 juin 1929 à Paris. Il édite « La Philosophie de Courteline » en 1917. La plume de Courteline a la simplicité et la pureté des grands classiques, ce qui lui vaut une reconnaissance rapide. André Antoine lui demande d’écrire pour son Théâtre-Libre. « La Paix chez soi » et « Boubouroche » entrent au répertoire de la Comédie-Française en 1903 et 1910. Ses pièces sont adaptées au cinéma. Courteline est décoré de La Légion d’honneur en 1899.
Tout le génie de Courteline est de faire rire le public tout en attirant la sympathie et l’indulgence pour ces personnages si vrais et si humains. Il touche ainsi aux sources vives de la comédie en suivant sa définition : dépeindre les mœurs en riant.
Dans ses pièces, il crée des personnages d’une médiocrité souvent insondable aux prises avec des situations très ordinaires qui prennent, grâce à la verve du dialogue de Courteline – dont la syntaxe est toujours parfaite, malgré une impression de spontanéité – une dimension proprement absurde, voire aberrante, dont la puissance comique est presque infinie. Au-delà de sa dimension facétieuse, l’œuvre de Courteline est une satire des travers de la petite bourgeoisie, de sa bêtise quotidienne et des contradictions de l’administration et des autorités. S’inspirant de ses expériences de militaire, d’employé au ministère des Cultes, d’habitué des cafés parisiens, ou de promeneur solitaire, il met ainsi en scène des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs, des maris pleutres ou des dandys fêlés se retrouvent pêle-mêle dans une œuvre magistrale.
« Boubouroche » est tout d’abord un petit roman de Courteline, que celui-ci transforme en pièce de théâtre. Il voulut en faire un drame mais ce fut inéluctablement une comédie à succès. Cette pièce contient tous les ingrédients du style de Courteline et les personnages sont caractéristiques de sa méthode, le mari n’oppose à la mauvaise foi de sa compagne que lâcheté et crédulité ; et la morale, du moins son faux-semblant, est toujours sauve. Courteline se révèle, donc, une fois de plus comme un auteur comique de talent dont les pièces amènent du public à coup sûr.
Leur partenaire : Circus Ronaldo