Major Taylor et Smokey & The Bum Boys
Pour la sortie de leurs albums respectifs, Major Taylor et Smokey & The Bum Boys vous invitent à découvrir leurs nouveautés sur scène, au QG de Berceau du Faire, le bien nommé café culture Le Gueulard historique ! Entrée à prix libre. Soirée au profit de l’association Berceau du Faire.
Son rap flirte avec le slam. Et lui joue avec les mots. Derrière l’artiste Major Taylor se cache un magicien qui a grandi à Nilvange et s’abrite parfois à Münich. Après Divergent sorti en juin 2016, il travaille sur son prochain album Le Magicien… Il tient ses lunettes par la branche. Sur scène seulement. « C’est mon maquillage » , sourit Mathieu Dos Santos, dans la pénombre du café-concert
Le Gueulard, un après-midi de répèt’. Timbre de velours, front scintillant sous les projecteurs. Derrière lui, les Smokey & the Bum Boys assurent l’instru. Sa musique, c’est le rap. À 31 ans, le garçon originaire du Cap Vert qui a grandi à Nilvange le conçoit comme « la photographie d’un instant ».Depuis deux ans, Mathieu évolue en solo. Il est Major Taylor. Le nom est une référence au premier champion de cyclisme noir américain à la trajectoire incroyable. Mathieu confie vouer « une forme de culte aux héros méconnus ».Biberonné au rap « fait maison » avec ses cousins, il rit doucement des premières mixtapes bidouillées « avec un micro bas de gamme et l’ordi ». Il écoute plutôt du reggae, confie-t-il. « Mais la palette des sentiments que tu peux exprimer est moins large. » Et puis Mathieu a besoin de ce coin de feuille. Il y couche l’état de sa jeunesse, ses espoirs et désespoirs. « Chez moi l’écriture est comme une éruption. J’ai toujours écrit des textes dans des carnets, parfois même en cours. Parce qu’une feuille blanche, c’est toujours neutre. On n’a pas non plus toujours quelqu’un à qui parler… » Alors le rap se mue en canal d’expression. « C’est ma respiration, un moment où je me retrouve avec moi-même. Ça fait cliché mais je suis un peu dans la musicothérapie. » « Ma famille est mon garde-fou »…
Joan MOÏSE. Républicain Lorrain (30/08/2016)