Le Homard d’Aurélia + 24/11

Accueil  /  à la une  / 

Le Homard d’Aurélia

Jeu, chant, musique : Stéphane Jordan
Mise en scène : Solène Froissart
Ecriture : Stéphane Jordan, Solène Froissart
Création vidéo : Marc Guénard, Solène Froissart

« Gérard de Nerval est le point de départ du spectacle. Il a souvent été vu, notamment sur les marches du palais royal, promenant son homard en laisse. Aurélia est le nom du dernier manuscrit qui a été retrouvé sur lui après sa mort. Il a fini par confondre ses rêves et sa vie réelle. Dans ses rêves éveillés lors de ses longues marches de nuit dans Paris, quand la folie le guette, il s’écrie : « ici commence pour moi ce que j’appellerais l’épanchement du songe dans la vie réelle ». Le manuscrit d’Aurélia commence par : « le rêve est une seconde vie… ».
Antonin Artaud dans une lettre adressé à André Breton écrit : « vous avez identifié mon histoire à la sienne me disant : tout cela est très nervalien. Je vous ai répondu que pour moi Gérard de Nerval n’avait pas rêvé, mais vécu, réellement vécu les états dont il parle et qui pour moi font partie du réel, aussi objectivement et aussi positivement que les partouzes de certains five-o’clock teas du côté de l’église de la Madeleine ou du bordel de la rue de Fürstenberg ».
Les surréalistes sont à l’écoute des rêves, du hasard, des vases qui communiquent entre la vie consciente et les manifestations de l’inconscient. André Breton : «je crois en la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité si on peut ainsi dire ». Ces mots résonnent étrangement avec les concepts actuels de réalité augmentée, réalité virtuelle, d’intelligence artificielle.

« Le Homard d’Aurélia » ne sera ni un concert, ni une pièce de théâtre mais un entre-deux entre rêve et réalité, à la fois chanté et raconté. Nous nous attacherons aux poètes d’hier et à leur influence sur ceux d’aujourd’hui. C’est une traversée à laquelle nous invitons le spectateur, une parenthèse, une suspension, un écho des mots et de leurs résonnances ou quand l’onirisme nous ancre dans la réalité et quand le réel nous projette dans le rêve. Pour nous transcender, nous élever, ouvrir des perspectives, mettre nos sens en éveil, effleurer le sacré pour ressentir tout simplement.

Et pour porter cette poésie, un chanteur, seul en scène, un piano, une voix, des sons électroniques et un homard. La vidéo comme support de la parole et de l’image transcendée des mots comme une ponctuation. »

Stéphane Jordan / Solène Froissart

          

  • Détails